Mac OS X et la défragmentation

Dans l’inconscient collectif des utilisateurs de PC, la solution du problème « mon PC est lent », c’est « il faut défragmenter ». Et sur Mac OS X ?


Dans l’absolu, non. Sur un ordinateur récent doté d’un SSD — cas de pas mal de Mac — défragmenter n’a pas d’impact visible sur les performances et c’est dans le pire des cas contre-productif. Même dans le cas d’un vieux Mac doté d’un disque dur lent — la fragmentation a plus d’impact sur les disques durs dont le temps d’accès est élevé, assez logiquement —, ce n’est pas vraiment nécessaire.

Les quelques informations que j’ai pu trouver montrent que HFS+ évite assez bien la fragmentation et que les usages actuels limitent aussi assez rapidement la fragmentation du système de fichiers. Et comme dit plus haut, les SSD ont l’avantage de ne pas réellement être sensible à la fragmentation : même si elle existe, le temps d’accès très faible et assez stable dans le temps implique que des données fragmentées seront lues aussi vite (ou presque) que des données « séquentielles » au niveau du système de fichiers. Dans la réalité, c’est un rien plus compliqué, mais on en est là : un SSD très fragmenté — ce qui n’arrivera pas — est aussi rapide qu’un SSD défragmenté.

Point à savoir, la structure même de HFS+ empêche en partie la fragmentation et Mac OS X, par défaut, défragmente automatiquement certains fichiers. Ca arrive rarement : à l’ouverture d’un fichier de moins de 20 Mo, Mac OS X vérifie qu’il n’est pas en lecture seule, pas utilisé, fragmenté de façon importante et que le système est allumé depuis 3 minutes. Si toutes les conditions sont réunies, le fichier est défragmenté.

Donc on retient une chose : défragmenter ne va pas rendre l’ordinateur plus rapide.

MAJ : comme on me le fait remarquer, Apple explique qu’il est possible que défragmenter améliore les performances dans certains cas. Typiquement quand on travaille avec des disques un peu limite question espace avec de gros fichiers effacés souvent, l’exemple type étant l’acquisition vidéo. Dans ce genre de cas, ça peut éventuellement jouer et faire perdre des images.

Après, il faut bien prendre en compte que la fragmentation aura surtout un impact sur des disques durs lents, typiquement les 4 200 tpm (genre le premier MacBook Air à disque dur) et parfois les très vieux 5 400 tpm. Sur un disque dur récent, les débits élevés et les temps d’accès faibles limitent assez rapidement l’impact de la fragmentation.