Il y a un moment, Guillaume Gète m’avait parlé d’un truc intéressant : le premier PowerBook en PowerPC devait être livré avec une batterie Lithium-ion (Li-ion) (une première) mais Apple a finalement installé des batteries classiques, NiMH. J’ai fait quelques recherches, et c’est assez intéressant.
Le PowerBook 5300 est le prermier portable en PowerPC chez Apple, il utilisait un PowerPC 603e à 100 ou 117 MHz et un écran de 9 ou 10 pouces. La machine devait être à l’origine équipée d’une batterie Li-ion de 36 Wh, et les premiers exemplaires étaient livrés avec cette dernière. Mais un incendie dans une usine Apple et chez un développeur ont obligé la marque à rappeler toutes les machines vendues et à remplacer la batterie Sony (déjà) par un modèle NiMH plus classique de 26 Wh, avec une réduction de 100 $ pour les acheteurs malheureux.
Le PowerBook 5300 (Wikipedia)
Truc amusant, qui montre que dans les années nonante, Apple était dans un autre monde : le PowerBook 5300 a été lancé le 25 août 1995, avec 1 000 exemplaires envoyés aux revendeurs, et le 14 septembre (~3 semaines plus tard), il n’y en avait que 100 de vendus, selon le livre Apple Confidential 2.0.
En dehors de ces soucis de batterie, le PowerBook 5300 était aussi assez lent (à cause de l’absence de cache de niveau 2), posait des soucis au niveau de son chargeur et était assez fragile.
Bonjour
En tant qu’ancien revendeur (1984 – 2006) à Montargîs 45200, je confirme les infos de votre article
Cordialement
Claude PRESLE
la prise pour la connection de l’alimentation était effectivement fragile, ils avaient aussi des soucis de charnières
en tant qu’ancien mainteneur officiel Apple, effectivement ces machines ont été des catastrophes de fiabilité ! Elle étaient plus souvent démontées en attente de pièces que fermées et en fonctionnement ! :)
Dans une vie antérieure je me suis occupé de la mise en place de la chaine de réparation en Europe pour ces produits (le REP/REA) chez un sous-traitant en Hollande, et qui -si je me souviens bien- consistait à..:
-remplacer les capots d’écran (pour un problème potentiel de casse des moulages des inserts de vis),
-remplacer la carte mère (pour un problème de connecteur DC trop fragile ou qui se dessoudait),
-remplacer le bouton de click du trackpad (pour un problème possible de casse d’un de ses bras de fixation),
-remplacer le chassis et ses pieds arrière (si l’un était cassé),
-ajouter un blindage autour de la carte d’alimentation en dessous du trackpad (qui rayonnait et pouvait perturber la lecture de certaines disquettes),
-ajouter un pad sous le clavier (pour éviter un problème possible de déconnection de l’extension mémoire si présente),
-mettre à jour le soft (pour gérer uniquement les batteries Ni-Mh, et désactiver la recharge des batteries Li-Ion).
Pour info, le PowerBook 190 (qui partageait le design du 5300, mais avec une carte mère à processeur de génération antérieure 68LC040) n’avait pas tous ces défauts, à cause d’un design intérieur simplifié, et de fournisseurs de plastiques différents. Le PowerBook 5300, qui était le premier équipé d’un processeur PowerPC souffrait également d’un logiciel système alors non optimisé, où la plupart du code 68k resté présent devait donc être émulé par le code de recompilation Dynamique intégré au système (mais aussi par l’extension Connectix Speed Doubler) ce qui ralentissait quand même son fonctionnement.