Une carte USB 3.1 (USB-C) sur Mac

Récemment, j’ai découvert que Sierra (re)prenait en charge les cartes PCI-Express USB 3.1. En fait, Yosemite acceptait les cartes nativement, mais pas El Capitan.

Actuellement, j’ai trois cartes assez similaires. Une noname achetée sur eBay, avec un seul connecteur USB-C et une alimentation externe, une carte Asus avec deux ports USB classiques et une carte Dodocool, qu’on trouve en promotion pour moins de 20 € régulièrement, avec une prise classique, une prise USB-C et une alimentation externe. Les trois cartes utilisent la même puce : l’ASM1142. Elles s’identifient d’ailleurs de la même façon, et macOS voit une carte USB 3.1

USB 3.1

Premier truc à savoir : ça ne fonctionne pas dans tous les Mac. Les cartes sont au format PCI-Express x4 (physique) dans la majorité des cas, et il faut donc un modèle qui accepte ça. Dans la réalité, ça implique un Mac Pro… et c’est tout. Les autres solutions, ce sont évidemment les Hackintosh (attention, toutes les cartes mères ne proposent pas du PCIe x4) et les boîtiers Thunderbolt.

L’Asus

Deuxième truc, la bande passante peut limiter. Dans un Mac Pro 2008 (hacké pour Sierra), les connecteurs x4 sont câblés en PCI-Express 1.1, ce qui va limiter les cartes. En réalité, les cartes à base d’ASM1142 fonctionnent soit en PCI-Express 2.0 sur deux lignes, soit en PCI-Express 3.0 sur une ligne. Sur un vieux Mac Pro, on perd donc la moitié de la bande passante théorique. Même chose sur un Hackintosh : il faut des connecteurs câblés au moins en x2 (ou en PCI-Express 3.0). En Thunderbolt 1, la carte sera automatiquement limitée (comme sur Mac Pro), en Thunderbolt 2 ou 3, non.

Une noname basique

Troisième point, physique, l’alimentation. J’ai trois cartes : une Asus qui ne nécessite pas d’alimentation externe et deux noname qui passent par une prise SATA pour alimenter les connecteurs. Je suppose que le choix d’Asus implique un coût supplémentaire, mais la solution de la prise SATA manque d’élégance. Dans un Mac Pro ou un boîtier Thunderbolt, c’est un problème : il n’y a pas de prises disponibles, même s’il reste possible de déporter la prise d’un disque dur (par exemple). Sans alimentation, les deux cartes sont reconnues mais n’activent pas les périphériques (même s’ils sont alimentés en externe).

Une carte Dodocool

Je n’ai pas pu tester la compatibilité 10 gigabits/s, faute de périphérique compatible, mais ça fonctionne a priori, dans le pire des cas avec une mise à jour de la carte (CalDigit en propose une pour une de ses cartes). En USB 3.0 classique, pas de soucis : que ce soit en USB-C ou en USB classique, j’obtiens les limites classiques de ce type de cartes (environ 360 Mo/s). Dans les faits, quand j’avais testé sur PC, on peut atteindre à peu près 850 Mo/s dans une configuration idéale (bus PCI-Express 3.0 et SSD en RAID0).

Dernier point, à prendre en compte, les cartes USB 3.1 avec une prise USB-C ne fournissent que le transfert de données. Il est évidemment impossible de brancher un écran, un périphériques Thunderbolt 3 ou d’alimenter la machine en retour.

Pour le choix de la carte, les modèles les plus courants ont une ou deux prises USB, une alimentation externe en SATA et un connecteur PCI-Express x4. Vous trouverez parfois des modèles sans alimentation (pratique, mais plus onéreux) ou avec une prix Molex, ainsi que des cartes en PCI-Express x1 (à éviter). Globalement, tant que la puce utilisée est l’Asmedia 1142 (ASM1142), ça devrait fonctionner. Question prix, comptez 10 à 20 $ en noname venant de Chine (avec une qualité perfectible), 20 à 30 € pour une carte avec une marque vendue en France et un peu plus de 40 € pour une Asus.