Vis ma vie en USB-C

J’ai changé de Mac cette année et je suis donc passé sur un MacBook Pro avec uniquement de l’USB-C. Si la prise elle-même est pratique, ses rôles multiples ne simplifient pas les choses à l’usage, loin de là.

Je vais commencer par la remarque la plus courante : « Mais t’as besoin de pleins d’adaptateurs maintenant. ». En fait, non, pas réellement. J’ai acheté un USB-C vers USB-A femelle au départ, mais il ne me sert pas vraiment. L’idée qu’il faut des adaptateurs et que c’est horrible est surtout une résistance au changement, un peu comme l’abandon de la prise jack. Dans la pratique, je ne mets pas réellement des adaptateurs en série : j’ai juste acheté un tas de câbles USB-C vers… autre chose. USB-C vers Micro USB, vers Mini USB, vers Micro USB 3.0, vers USB-B, vers USB-B 3.0 et vers USB-C.

Quelques câbles

Certes, ça demande un peu d’investissement, mais ça me permet de connecter directement la majorité de mes appareils (disques durs externes, accessoires en tout genre) directement en USB-C et c’est réutilisable. On trouve des câbles pour moins de 10 €, soit le prix d’un câble USB classique. Dans la pratique, ça m’arrivait déjà d’acheter des câbles USB, soit parce que le constructeur n’en fournissait pas – coucou les fabricants d’imprimantes – soit parce que celui fourni était trop court, trop long, de mauvaise qualité (virez la mention inutile).

L’adaptateur USB-C vers USB-A femelle me sert avec les clés USB (mais j’en utilise assez rarement et j’ai une clé USB avec un connecteur USB-C et un connecteur USB-A) soit avec les périphériques dont le câble est solidaire. Et en réalité, j’ai branché mes dock Thunderbolt qui disposent de prises USB-A.

Une clé USB avec deux prises

Le cas de la vidéo

J’ai par contre dû racheter des adaptateurs vidéo, mais ça ne change pas vraiment le fond du problème : lors de mon précédent changement de Mac (MacBook Pro vers MacBook Air), j’avais déjà dû acheter des adaptateurs. Et quand je dois tester un PC, dans 90 % des cas, je dois aussi utiliser des adaptateurs. Il y a énormément de prises vidéo sur le marché, et peu de prises dans les écrans : c’est une constante de passer par des adaptateurs, souvent passifs. C’est dommage, c’est un peu compliqué à l’usage avec les limitations inhérentes à certaines technologies, mais c’est comme ça.

Le cas du Thunderbolt

Peut-être le plus compliqué, parce que l’adaptateur est cher. Le principal problème, c’est que le chaînage d’écran marche assez mal : j’en avais parlé, mais impossible de mettre un écran Thunderbolt et un écran DisplayPort sans avoir des soucis de saturation du bus. Et au boulot, impossible de mettre un écran Ultra HD sur la chaîne : la présence d’un disque dur Thunderbolt « 1 » empêche ça.

Thunderbolt 3 vers 2 en haut, USB-C vers USB-A en bas

On manque vite de prises

C’est le principal défaut du MacBook Pro et ses quatre prises (et c’est encore pire avec un modèle sans Touch Bar) : on manque vite de prise. Parce qu’une des prises sert pour l’alimentation (et sur le 15 pouces, la majorité des hubs USB-C ne permet même pas de se passer du chargement en direct), une prise sert pour le Thunderbolt, une seconde pour un écran et il n’en reste donc qu’une pour les périphériques. Sur mon MacBook Air, j’avais en fait deux prises disponibles : les écrans étaient sur le connecteur Thunderbolt (bon, je pourrais le faire en restant en 1440p) et l’alimentation passait par un connecteur dédié. L’USB-C est pratique à l’usage, mais le fait d’annoncer quatre prises est une illusion : même dans un usage classique dans le monde professionnel (un chargeur, un écran), il n’y en a en plus que deux. Et aucune avec un 13 pouces sans Touch Bar. Le cas du MacBook est encore pire : même si Apple ne le vend pas comme une machine professionnelle, je suppose que son niveau de finition (et de prix) font que des « pros » l’achètent. Et ils doivent se sentir bien seul au moment de vouloir brancher un écran et un chargeur. La solution étant soit un écran USB-C, soit l’adaptateur USB-C vers HDMI d’Apple.