Journée mondiale de la sauvegarde : ma stratégie

Aujourd’hui, c’est le World Backup Day, la journée mondiale de la sauvegarde.

J’ai donc décidé de vous expliquer ma stratégie de sauvegarde. Parce que oui, je sauvegarde. Et j’essaye de faire ça correctement.

Premier point, ce que j’ai à sauvegarder.

Un MacBook Pro avec deux SSD de 256 Go, contenant musiques (achetées), séries et films (achetés), photos, données pour le travail.

J’ai d’autres ordinateurs, mais les données ne valent pas la peine d’être sauvegardées, une réinstallation est rapide. Le centre de ma vie numérique est donc mon MacBook Pro.

Pour les appareils iOS, je fais confiance à iCloud pour ceux qui peuvent s’y connecter, à une sauvegarde régulière sur l’ordinateur pour les autres. Les données personnelles sont synchronisées dans iCloud.

Second point, comment je sauve.

J’utilise deux boîtiers Time Capsule, un disque dur externe, deux disques durs, un NAS et du cloud.

Je fais (plus ou moins) confiance à Time Machine (avec tests périodiques de la validité des sauvegardes) avec actuellement trois copies. Je laisse le système d’exploitation (Mountain Lion) gérer les trois sauvegardes. Les deux premières sont faites sur des Time Capsule de 2 To, la dernière sur un disque dur de 1 To en FireWire 800 branché chaque samedi. Avant Mountain Lion, j’alternais les boîtiers Time Capsule (un par semaine). Les deux boîtiers sont branchés sur un onduleur.

Pourquoi trois disques ? Parce que j’ai peu confiance en Time Machine sur des disques durs réseaux. Le système à une certaine tendance à se corrompre dès que la taille des sauvegardes est grande (ici, pas loin de 2 To). Le troisième disque est donc un backup intéressant et la sauvegarde est rapide en FireWire 800.

Time Machine oblige, il y a donc une sauvegarde toute les heures quand je suis chez moi, plus une sauvegarde hebdomadaire sur le disque dur externe. La fonction de sauvegarde locale de Mac OS X est activée, donc les sauvegardes sont effectuées en interne en permanence et simplement transférées sur le dispositif de sauvegarde quand c’est possible.

Avec ces trois appareils, la sauvegarde est transparente (en Ethernet à 1 gigabits/s) et peut être considérée comme fiable en cas de crash de disque dur.

Pour le second jeu de sauvegarde, j’utilise un boîtier CloudBox de chez LaCie en conjonction avec le logiciel Backup d’Apple. J’ai placé ma bibliothèque iPhoto sur le NAS, ainsi que la sauvegarde des fichiers modifiés. Le backup est lancé tous les jours à 22 heures, la copie sur les serveurs de Wuala (par la CloudBox) tous les jours à 23 heures. Sauf en cas d’activité intense, mes données de la journée sont donc disponibles en ligne le lendemain matin.

Troisième jeu de sauvegarde, les données achetées sur iTunes. Comme en France il est pour le moment impossible de récupérer les séries et les films, je stocke donc sur des disques durs externes. J’ai deux modèles 2,5 pouces de 500 Go dédiés à la sauvegarde. Les données sont aussi sur les sauvegardes Time Machine, du moins en partie : Time Machine remonte au mieux à décembre 2010. C’est le seul de mes backups qui n’est pas doublé, simplement pour des raisons de coûts en parce que je suppose que le SAV d’Apple devrait être capable de me permettre de retélécharger les données en cas de soucis.

Enfin, dernier jeu que je compte mettre en place, une sauvegarde extérieur. Un disque dur dédié qui va me permettre de sauvegarder mes données à mon travail en utilisant Time Machine.

Avec le dispositif actuel, je peux récupérer mes données importantes même en cas d’incendie et de destructions des appareils grâce à la sauvegarde en ligne. En cas de crash d’un SSD ou d’un disque dur, la perte de temps est minime : une réinstallation depuis une sauvegarde ne prend que quelques dizaines de minutes (avec un décalage d’une semaine au maximum) ou quelques heures (avec un décalage d’une heure).

Dernier point, j’essaye dans la mesure du possible de travailler sur des machines sous garantie et si possible de garder des pièces de rechange pour les pannes classiques (typiquement le crash d’un disque dur).

Le seul défaut réel de ma stratégie de sauvegarde vient du fait qu’aucun de mes appareils ne travaille en RAID. Concrètement, je ne suis pas à l’abri du crash d’un disque dur, que ce soit ceux que j’utilisent ou ceux qui servent à la sauvegarde. Le problème vient essentiellement du choix et du coût : les appareils qui travaillent en RAID sont chers et rares, et le coût actuel des disques durs est évidemment un frein.