HomeKit et l’intégration des accessoires Philips Hue

Comme promis, Philips a (enfin) proposé l’intégration HomeKit de ses accessoires (Hue Tap, Dimmer et Motion Sensor). C’est une bonne nouvelle mais – en tout cas dans mon cas – ça montre aussi un des soucis de HomeKit : l’interface un peu fouillis.

A la base, déjà, l’interface reste assez chargée : chaque appareil dispose de sa case, avec son nom, sa fonction et quelques informations. Même si l’application a quelques idées efficaces (par exemple, si le nom de l’objet contient le nom de la pièce, le nom de la pièce n’est pas affiché), on arrive vite à remplir un écran d’iPad et a fortiori un écran d’iPhone. La raison principale de ce problème vient de la multiplication des fonctions : une caméra comme l’Omna de D-Link va apparaître deux fois : une fois comme caméra (avec les réglages dédiés) et une fois comme détecteur de mouvement. Le Home Coach de Netatmo, lui, prend quatre cases : humidité, dioxyde de carbone, qualité de l’air (c’est un peu redondant) et température. Idem avec le Motion Sensor Hue : dans HomeKit, il fait office de détecteur de mouvement, de thermomètre (ne me demandez pas la raison, je ne la connais pas) et de détecteur de luminosité. Avec l’explosion du nombre d’appareils et de fonctions, l’interface se remplit vite, même en découpant proprement le logement en pièces.

C’est… long

L’autre souci vient de la qualité des appareils. Comme expliqué plus haut, le capteur de mouvement de Philips et la « station » de Netatmo peuvent relever la température. Et alors qu’ils sont placés au même endroit, ils n’indiquent pas la même température. Le décalage n’est pas anodin : environ 2°C en permanence.

Au même endroit, 2°C de différence

Après, l’intégration des appareils de Philips marche assez bien. La méthode à suivre pour l’activer est bien expliquée dans l’application Hue, mais en gros, il faut mettre à jour le pont et ajouter manuellement chaque appareil dans HomeKit depuis l’application Hue. Attention, il faut aussi reconfigurer les actions liées aux boutons. L’intérêt sur les interrupteurs vient de la possibilité de contrôler des lampes (ou des périphériques) qui ne font pas partie de la gamme Hue, comme (dans mon cas) un kit Aurora. Et il est possible de programmer des automatisations avec le capteur de mouvement même s’il reste quelques limites : il est impossible de demander un allumage pour un temps précis avec les accessoires Hue.

Une fonction pour le moment inopérante

Reste que l’intégration HomeKit a tout de même le gros avantage de tout rassembler au même endroit – ce qui est malheureusement aussi un de ses principaux inconvénients – avec une interface assez propre et simple. Ca évite les changements radicaux d’interface ou d’application (par exemple Philips…). J’ai tout de même un questionnement sans réponse, surtout depuis l’intégration d’HomeKit avec une partie logicielle : que se passera-t’il quand une application disparaîtra ou quand le support ne sera plus assuré ? Il ne faut pas se voiler la face : ça arrivera. J’espère que le support ne dépend pas trop des applications, mais j’en doute un peu : dans la majorité des cas, la mise à jour des accessoires pour les évolutions d’HomeKit dépend des applications de la société à l’origine du produit. Il reste donc à espérer une bonne rétrocompatibilité avec les futures évolutions d’HomeKit (ce dont je doute un peu).