Les caméras Arlo Pro compatibles HomeKit (enfin)

Après des mois d’attente – Arlo avant annoncé la compatibilité pour le 1er trimestre, en janvier -, la gamme Arlo est enfin compatible HomeKit, au moins en partie.

J’aime bien les caméras Arlo, que je teste depuis un moment. Si vous avez une connexion à Internet avec un bon débit en upload (important), la marque issue de Netgear propose une solution efficace, qui s’améliore d’années en années, avec des idées intéressantes. Si vous ne connaissez pas, le principe des caméras est simple : elles n’ont pas de fil. Elles fonctionnent sur batterie et en Wi-Fi, sur une base propriétaire (j’y reviens). La gamme est assez large : Arlo d’origine (720p), Arlo Pro (720p), Arlo Pro 2 (1080p) et même Arlo Ultra (2160p, Ultra HD). La gamme comprend aussi les Q, Baby (déjà compatible HomeKit) et Go, mais le fonctionnement est un peu différent.

Un kit Arlo se compose d’une base, qui se relie au réseau en Ethernet (RJ45) et émet un réseau Wi-Fi semi-propriétaire, et d’une ou plusieurs caméras. Quand on utilise l’environnement Arlo complet, on a une bonne compatibilité ascendante entre les appareils : une Arlo marche sur une base de Pro/Pro 2 ou de Ultra, une Pro/Pro 2 sur du Ultra. On gagne aussi des évolutions, comme l’enregistrement en local sur les bases récentes (sur clé USB ou microSD, selon le modèle). le Wi-Fi semi-propriétaire permet de garder une connexion stable sans trop tirer sur les batteries, et globalement ça fonctionne assez bien. Les caméras s’alimentent soit par des piles (CR123A, pas très pratiques, sur la première génération), soit avec de grosses batteries sur les autres. Elles peuvent aussi être simplement alimentées en Micro USB (oui, même les premières). Arlo propose aussi des accessoires pour les fixer facilement, les alimenter en solaire, etc.

La base


Une Arlo Pro 2

Le principal défaut, c’est que les caméras uploadent beaucoup. Arlo est fondamentalement une offre de cloud : tout est envoyé sur les serveurs, et stocké pendant un temps qui dépend de combien vous payez. Il n’y a pas d’accès direct évident, en dehors de l’enregistrement en local. La solution a de l’intérêt, ça permet notamment de garder des traces des enregistrements : si un cambrioleur emporte le NAS (par exemple) ou la caméra, vous avez quand même une vidéo. Mais avec une ligne ADSL, c’est une plaie. Il faut le savoir avant d’installer, c’est assez vite usant d’avoir des caméras qui envoient à chaque détection de mouvement.

Et HomeKit ?

La mise à jour sortie récemment nécessite des caméras Pro et Pro 2 et évidemment la base qui va avec. Ca ne fonctionne pas encore avec l’Arlo Ultra – la compatibilité est attendue plus tard, au quatrième trimestre – et une caméra Arlo (1ère génération) connectée sur la base ne fonctionne pas non plus. Pour l’installation, je suis parti de zéro, mon installation ayant été modifiée lors du test de l’Arlo Ultra. J’ai donc dû faire un reset complet de ma base, et ajouter chaque caméra manuellement (une Arlo, deux Arlo Pro 2). Ca prend un peu de temps avec les mises à jour de l’application, de la base et des caméras.

L’installation est un peu compliquée. Il ne faut pas passer par l’application Maison (ou HomeKit). Il faut aller dans l’application Arlo (Paramètres -> Mes périphériques), choisir la base, et aller dans le menu HomeKit. Ensuite, il faut suivre les instructions. Une page chez Arlo donne les infos nécessaires. Il reste des morceaux de texte en anglais, l’ensemble n’est pas certifié, mais normalement vous ne devrez le faire qu’une seule fois.

L’ajout


La détection


L’ajout du pont


Pas certifié, c’est un peu étonnant

Attention, d’ailleurs : dans les options de l’application, le bouton Reset HomeKit efface… les informations HomeKit. Toutes. Pas uniquement celles des produits Arlo. Méfiez-vous.

Attention, le bouton en bas est dangereux

L’intégration est moyenne et les produits ne sont pas reconnus comme des accessoires HomeKit certifiés, ce qui fait un peu brouillon. La base est ajoutée dans HomeKit, et chaque caméra apparaîtra sous la forme d’une caméra et d’un détecteur de mouvement. On peut afficher le flux de la caméra, et c’est assez rapide et visiblement en local. L’accès à une Omna est plus rapide (1 à 2 secondes) mais les Arlo restent assez correcte dans mon cas : au maximum 5 secondes en local pour accéder au flux en direct. Le détecteur marche bien dans les notifications et avec les automatisations. HomeKit ne permet pas beaucoup de réglages, mais ça fonctionne. Vous ne pourrez pas forcer l’alarme de la base, régler la détection de mouvements ou forcer (ou désactiver) l’infrarouge, mais vous obtiendrez un flux correct. L’image est propre, c’est fluide en local, à l’extérieur (et si vous avez un concentrateur HomeKit), le résultat va essentiellement dépendre de votre connexion.

Sur un Mac


Le flux est propre


Sur un iPad : pas certifié


Le capteur propose les notifications

Comme d’habitude, l’intégration HomeKit sert à obtenir les fonctions de base mais (surtout) la compatibilité avec d’autres appareils. Vous pouvez automatiser les alertes, voir directement le flux, etc. petit truc sympa, ça marche évidemment dans l’application Maison sur Mac, alors que le site Arlo demande Flash sur Mac…

2019 : le site demande Flash

La suite était au conditionnel au départ, mais un responsable Arlo a indiqué que les caméras n’offriraient pas la fonction HomeKit Secure Video.

Maintenant, le truc qui fâche. Le prix. Comptez 250 € pour une Arlo Pro (720p) et sa base. Jusqu’à 850 € pour un kit avec cinq caméras, et ~180 € la caméra supplémentaire. En Arlo Pro 2, entre ~310 et ~900 € (1 à 4 caméras) et un peu moins de 250 € la caméra additionnelle. Si vous n’avez pas l’utilité de l’écosystème Arlo (comme le sans fil), les autres caméras HomeKit sont moins onéreuses, et de loin : moins de 150 € l’Omna 180 (filaire), moins de 150 € pour la Circle 2 de Logitech et ~250 € pour la Presence de Netatmo, avec une intégration HomeKit meilleure, pour un fonctionnement extérieure (mais elle nécessite une alimentation).