Digital Voice Tracer, le dictaphone PCMCIA de Philips

Fin des années nonante (vers 1998), Philips a lancé un dictaphone un peu particulier : au lieu d’une cassette ou d’une carte mémoire, il intégrait directement un connecteur PCMCIA. Et ce dictaphone numérique était donc Plug and Play (ou presque).

L’appareil (référence VT780052) se présente sous la forme d’une carte PCMCIA de Type III (c’est-à-dire épaisse) avec d’un côté un connecteur et de l’autre un emplacement pour une pile AAA. Sur le dessus de la carte, un indicateur pour l’enregistrement, un (mauvais) microphone et quelques boutons. Il est possible d’enregistrer, de relire les enregistrements, d’avancer et reculer, etc. C’est assez simple à utiliser, et un petit haut-parleur suffit amplement pour écouter les enregistrements. Il manque à mon sens un petit écran pour vérifier ce qu’on écoute, mais je suppose qu’il aurait augmenté le coût et la consommation du produit.

L’enregistreur


Le connecteur PCMCIA


Une pile suffit

La partie stockage est pratique… sans l’être. Le côté négatif vient du choix du PCMCIA de Type III, donc épais. Si au moment du lancement la norme est bien un emplacement de ce type dans les PC portables, les Type III (qui permettent d’installer deux cartes Type II ou une carte Type III) disparaissent assez vite. Chez Apple, par exemple, les PowerBook G3 ont un type III, les PowerBook G4 un Type II uniquement (et l’iBook n’a même pas d’emplacement). Dans mon cas, j’ai donc eu un problème : mes Mac compatibles sont de vieux PowerBook (G3 au mieux) sans USB, donc j’ai du passer par le réseau pour récupérer les données.

Sous Mac OS 9


Il est vu comme un HDD ATA


Moins de 4 Mo

La bonne nouvelle, c’est que la mémoire flash de 4 Mo (3,7 Mo utilisables, d’ailleurs) monte automatiquement : d’une point de vue pratique, c’est juste un disque dur interfacé en PCMCIA, ou une carte CompactFlash dans un autre format. Comme je n’ai pas le mode d’emploi, je n’ai pas pu tout comprendre à l’interface : mes essais d’enregistrements donnent un résultat bizarre. En effet, au lieu de créer un nouveau fichier à chaque fois, je me suis retrouvé avec un fichier .WAV contenant tous les essais. La qualité est moyenne : c’est du 8 kHz sur 4 bits, en mono, avec un débit binaire assez faible : 32 kb/s. En gros, c’est vaguement suffisant pour de la voix et c’est tout.

Une qualité moyenne

L’appareil pouvait enregistrer environ 15 minutes d’audio, ce qui semble un peu faible pour des interview, par exemple. Mais c’est parfait pour prendre des notes rapidement et les récupérer facilement avec un PC portable. Je vous ai mis un extrait (sauvé en WAV classique) de quelques mots ainsi que d’un extrait de chanson, enregistré devant le HomePod.