Quelques (autres) essais avec des Super VHS commerciales

Il y a quelques années, j’avais parlé de S-VHS commerciales, avec deux exemples américains. Depuis, j’ai trouvé un magnétoscope S-VHS français (et c’est pratique) et deux S-VHS commerciales intéressantes.

J’avais expliqué le principe des S-VHS, mais pour résumer, la bande passante dédiée à la luminance (l’image elle-même) passe de 3,4 à 5,4 MHz, ou de l’équivalent de 240 lignes à environ 420. Typiquement, sur du NTSC, on a (presque) les 480 lignes du signal complet et on se rapproche d’un LaserDisc. Par contre, à la différence de ces derniers, la chrominance (les couleurs) et la luminance (l’image) sont séparés et généralement transmis à travers une prise S-Video.

Dans la pratique, les magnétoscopes S-VHS restent rares et, de façon assez logique, les cassettes préenregistrées le sont aussi. Il y a les quelques cassettes S-VHS de Super Source Video au Etats-Unis (j’en ai deux), et c’est à peu près tout. Mais avec un peu de recherches, j’en ai trouvé deux autres. La première, j’en avais parlé : il s’agit de la S-VHS de Point Break en version allemande (Gefährliche Brandung). Cette S-VHS PAL était en fait livrée avec des magnétoscopes JVC et c’est bien visible sur la cassette elle-même, aux couleurs de JVC. J’ai acheté la VHS française (SECAM) du même film pour comparer, et il n’y a pas photos, même sur des images fixes après acquisition.

Les deux cassettes


La S-VHS allemande


Une cassette JVC

Première différence entre la S-VHS (qui est une sorte de cassette promotionnelle) et la VHS française en SECAM, les pubs. 7 minutes de publicités avant le film, une jolie vidéo sur le LaserDisc à la fin. La seconde, assez bizarrement, c’est 5 bonnes minutes de différence, ce qui implique probablement un montage un peu différent. Pour la qualité, c’est flagrant. La cassette SECAM française est vraiment un cran en-dessous, c’est flou par rapport à la S-VHS. Les captures le montrent, et c’est extrêmement visible sur la netteté et sur les textes. En mouvement, c’est aussi flagrant, mais plutôt sur un cathodique (et YouTube ne me laisse pas uploader facilement des extraits de films).

VHS


S-VHS











La seconde cassette, c’est Akira. C’est une S-VHS japonaise trouvée sur l’équivalent du Bon Coin local il y a un moment. Je n’ai pas trop trouvé d’informations sur cette version, mais un site japonais en parle : elle a été éditée par Bandai Home Video pour la sortie du film dans d’autres territoires en 1989, donc a priori c’est la même version que la version sortie en France. Le numéro de la cassette (BSES-001) semble indiquer que c’est la première (et peut-être dernière) S-VHS de Bandai. La cassette n’est pas dans un état parfait : j’ai quelques moment ou je perds l’image au début.

Deux VHS, un DVD


La S-VHS japonaise


La S-VHS

Là aussi, j’ai comparé à une VHS française (SECAM) et un vieux DVD français, et la cassette S-VHS offre une image vraiment sympathique. C’est vraiment plus détaillé que la cassette SECAM française, et c’est très visible sur la capture de la moto : le texte est lisible. Le DVD est évidemment un cran au-dessus, mais le master n’est pas le même (c’est visible sur certaines images). Là encore, pour l’époque, le gain est intéressant. Je n’ai pas de LaserDisc pour comparer, mais la S-VHS doit donner à peu près le même résultat.

S-VHS


VHS


DVD


S-VHS


VHS


DVD


S-VHS


VHS


DVD


S-VHS


VHS


DVD


S-VHS


VHS


DVD


S-VHS (en japonais)


VHS (en japonais)


DVD (en anglais)

La conclusion, c’est que les S-VHS permettent un gain bien visible en qualité, et que ça reste dommage que ce type de cassette soit vraiment rare. Bon, il faut aussi prendre en compte que je compare du PAL et du NTSC à du SECAM pour des raisons pratiques, et que la norme française donne des résultats très moyens en VHS dans l’absolu (moins bon que du PAL ou du NTSC, justement).