Utiliser un clavier d’Apple Newton sur un Palm

Second sujet sur le clavier des Newton. Après l’avoir connecté à un Macintosh, je l’ai connecté à un Palm.

Résumé rapide : le clavier est un modèle prévu pour les PDA Newton et il se connecte avec un simple connecteur série (mini DIN 8). Le fonctionnement est basique : une liaison série à 9 600 bauds qui envoie le scancode de la touche pressée. Et ce choix permet de créer facilement des adaptateurs et des logiciels pour d’autres plateformes, comme les Macintosh ou les Palm.

Le clavier (version US)

J’ai acheté le clavier avec un adaptateur pour les Palm, justement. Plus exactement, un double adaptateur : un mini DIN 8 (femelle) vers DE-9 (mâle) et un DE-9 (femelle) vers un connecteur « dock » de Palm. Au départ, je pensais le connecter à mon WorkPad C3 (un clone de Palm V) mais il n’utilise pas le même connecteur. Et si la prise est la bonne sur mon Visor, je n’ai pas réussi à le faire fonctionner. Je suis donc reparti sur le WorkPad, en connectant directement le premier adaptateur à la station d’accueil. C’est pratique sans vraiment l’être, étant donné que la station d’accueil sert aussi à la synchronisation.

L’adaptateur série


Le second adaptateur (sur le clavier)

La partie logicielle a été plus compliquée. La solution idéale, c’est un logiciel qui s’appelle PiloKey, qui date des années nonante. Mais c’était un logiciel payant (40 $) qui n’était pas distribué en ligne (il fallait le commander et il arrivait sur disquette, avac l’adaptateur). Comme c’est un marché de niche, je n’ai pas réussi à trouver une copie et la société ne le vend évidemment plus, donc je suis allé vers une alternative : FreeKey. Il a l’avantage d’être gratuit et archivé.

L’installation a été compliquée. Il faut en effet synchroniser le programme lui-même, ainsi qu’un gestionnaire de hack (j’utilise X-Master) et un hack. Les deux derniers permettent d’utiliser le clavier dans toutes les situations, ce qui simplifie évidemment les choses. Il faut donc synchroniser les données (via HotSync) et ensuite faire un soft reset pour libérer le port série. Et là, j’ai eu un problème : sur mon Palm, la calibration de l’écran sautait lors d’un redémarrage. La seule solution a consisté à installer DigiFix, le lancer, et ensuite installer le reste. Ce petit programme règle les soucis de calibration au démarrage, ça aide.

Le gestionnaire de hack


Le programme


Dans une app’ du Palm

Donc je résume : installer les logiciels, activer les hacks (pour les captures), brancher le clavier, faire un soft reset et lancer le programme FreeKey. Dans ce dernier, il est possible d’activer le clavier et de vérifier qu’il fonctionne. Et avec le hack, on peut l’utiliser dans toutes les applications.

Le Palm sur sa station, elle-même reliée à un adaptateur puis au clavier.

Maintenant, la question qui se pose est évidemment « Est-ce une bonne idée ? ». Et pour l’époque, la réponse est probablement positive… si vous aviez un clavier de Newton. Dans les autres cas, il existait des claviers pour les différents modèles de Palm et c’était probablement plus simple de partir sur un modèle « officiel ». Après, pour avoir eu des Palm au début des années 2000, un clavier n’était pas totalement nécessaire et il était parfaitement possible de se contenter de Graffiti.

Si je trouve un jour une copie de PiloKey, je tenterais un post de plus. Mais pour le moment, ça fonctionne tout de même de façon correcte avec FreeKey. La prochaine étape ? Le clavier sur un ordinateur moderne.