Test de la manette Razer Kishi v2 pour iPhone

J’ai profité d’une promotion récente pour acheter une manette de chez Razer, la Kishi v2. Elle était à 30 € en version Lightning, contre environ 60 € habituellement (et 120 € en prix public). C’est une manette très proche de la Backbone One, mais avec quelques petites différences tout de même.

Physiquement, c’est très proche : c’est une manette berceau extensible pensée pour les iPhone équipés d’une prise Lightning (de l’iPhone 5 au 14). Elle est un poil plus large que celle de Backbone une fois repliée, mais ça ne change rien en pratique une fois un iPhone inséré. Visuellement, c’est très similaire : on a un agencement asymétrique classique avec le stick de gauche plus haut que celui de droite, les boutons A, B, X et Y, une croix directionnelle, une prise Lightning, etc. La Backbone a un bouton orange et les boutons de partage ne sont pas exactement au même endroit, mais c’est tout.

La manette avec un iPhone 11


La Razer en bas, la Backbone One (v1) en haut

Physiquement, le mécanisme de la version de Razer est moins bruyant et inspire un peu plus la confiance, même si c’est solide dans les deux cas de ce que j’ai pu vérifier. Si on inspecte les deux manettes, on peut noter quelques différences, en dehors du placement des boutons. Premièrement, Razer a opté pour une croix plus dure, qui clique. La croix de la première Backbone est un peu molle et c’est une des corrections de la v2. Deuxièmement, la manette de Razer est compatible avec les coques. Si vous protégez votre iPhone, il suffit de sortir deux pièces en caoutchouc pour insérer votre iPhone. C’est un autre point qui a été corrigé avec la Backbone One v2, d’ailleurs.

Un support amovible permet d’insérer un iPhone avec une coque

Le troisième point est l’absence de prise jack sur la version de Razer. Il y a bien une prise Lightning à droite, qui sert à alimenter l’iPhone quand vous jouez, mais pas de prises jack. Si sur le papier c’est pratique de pouvoir jouer avec un casque filaire sur la Backbone One, ce n’est pas une réussite en pratique, avec un volume sonore bien trop élevé sur le DAC de la manette. Reste que si vous voulez jouer avec un casque, il faudra passer par le Bluetooth et sa latence.

La manette Razer (en haut) n’a pas de prise jack 3,5 mm

Le dernier point à noter vient des gâchettes. Celle de Razer sont un peu plus fermes – encore une fois, une correction de la Backbone One v2 – mais il y a surtout deux boutons supplémentaires, L4 et R4. Ils sont placés au niveau de L2 et R2 et sont pratiques pour affecter des raccourcis. Sur le papier, les jeux peuvent les reconnaître directement, mais en pratique ce n’est pas vraiment le cas. Ce sont des boutons supplémentaires semi-propriétaires qui ne font pas partie de la norme MFi directement. Apple a défini des boutons standardisés dans ses différents profils de manettes, et les fabricants peuvent ensuite à ajouter pour des usages précis, ce qui est le cas ici. Heureusement, il est possible de les reconfigurer directement sous iOS, pour leur affecter n’importe quel bouton.

On peut voir le bouton R4


iOS permet de le configurer

On peut noter l’absence de vibrations dans la Kishi v2, comme dans la Backbone One. Razer a ajouté un retour haptique sur quelques modèles de la gamme v3, mais sans compatibilité iOS pour le moment.

L’app Razer Nexus

Razer a sa propre application, Nexus, qui sert de point d’entrée pour les jeux. Elle liste les jeux de l’App Store, permet de récupérer trois mois d’Apple Arcade gratuits, etc. Dans les options, on peut changer directement les fonctions des boutons R4 et L4, mettre à jour le firmware, etc. Razer ne fait pas payer son application, contrairement à Backbone, et elle permet à peu près la même chose. On a aussi accès aux services de streaming et aux applications de streaming depuis un PC. Pour lancer des jeux et découvrir des trucs, c’est à peu près la même chose.

iOS propose de l’installer



Elle propose des jeux

La seule fonction absente, c’est l’émulation de manette à travers la prise Lightning femelle, une option disponible (en payant) chez Backbone. Est-ce vraiment un défaut ? Pas nécessairement, parce que ça reste quand même un usage de niche. En théorie, ça permet d’utiliser la même manette avec un iPad, un Mac, un PC, etc. Dans la pratique, avoir un câble sur la poignée de droite et une manette déséquilibrée parce qu’il n’y a rien au centre n’est pas nécessairement génial. C’est une fonction sympathique dans certains cas, mais c’est tout de même assez rare d’en profiter.

On peut assigner n’importe quelle fonction aux boutons L4 et R4


Et mettre à jour le firmware

Est-ce que la Kishi v2 est meilleure que la Backbone One ? Pas nécessairement, mais elle est en tout cas dans la même cour. Elle existe par ailleurs dans une version USB-C pour les iPhone modernes et les appareils sous Android, et Razer a sorti depuis une Kishi v3. Elle propose à peu près la même chose avec des changements sur la position des boutons (les boutons programmables passent à l’arrière) et de l’USB-C. Le choix entre la Backbone One et la Kishi v2 (ou v3) va surtout se jouer sur deux points : la connectique du smartphone (la v3 n’existe pas en Lightning) et le prix. Et Razer a un avantage ici : c’est une marque bien distribuée et les promotions sont régulières. Une Backbone One, c’est 120 € en temps normal, et parfois environ 90 € en promotion. Chez Razer, le prix public de la Kishi v3 est de 110 €, et elle se trouve facilement pour nettement moins. Et comme expliqué au début, la Kishi v2 m’a coûté 30 €, même si c’est un modèle en fin de vie.

La présence du Lightning est déjà une relique du passé