Quand j’ai parlé des cartes CFexpress, j’ai essentiellement évoqué les cartes de Type B, les plus courantes. Mais il existe des cartes de Type A, plus compactes… et plus lentes. Elles sont essentiellement employées par Sony dans quelques appareils.
Du temps des CompactFlash, il y avait les Type I (les plus courantes) de 3,3 mm d’épaisseur et les Type II de 5 mm. Dans les cartes CFexpress, il y a les Type A (20 × 28 × 2,8 mm), les Type B (38,5 × 29,8 × 3,8 mm) et les Type C (54 × 74 × 4,8 mm). A ma connaissance, les Type C n’existent que sur le papier, et personne n’en propose. En dehors de la taille, les cartes diffèrent par l’interface choisie : une ligne PCI-Express en Type A, deux lignes en Type B et quatre lignes en Type C. La version de la norme dépend de l’âge des cartes, mais on eut avoir essentiellement du 3.0 (~1 Go/s par ligne) ou du 4.0 (~2 Go/s par ligne).
Dans la pratique, les cartes CFexpress Type A sont donc plus petites mais moins rapides.
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J’ai une carte Lexar de 80 Go, mais pas de lecteur (ça se trouve pour une quinzaine d’euros en noname). Ou plus exactement, pas de lecteur natif. Comme les cartes utilisent une interface PCI-Express parfaitement standardisées avec le protocole NVMe, il existe des adaptateurs passifs. j’ai acheté le mien sur eBay, mais ça se trouve pour un peu plus de 5 €.
J’ai testé la carte dans un lecteur de CFexpress Type B en USB-C et dans un montage avec une carte PCI-Express en Thunderbolt 3 – en natif, donc – et dans les deux cas, la carte limite vers 840 Mo/s en lecture. J’ai un débit un peu plus élevé en USB (~760 Mo/s contre ~650 Mo/s) mais rien d’alarmant. Et comme souvent les accès aléatoires sont plus rapides en natif.
Je reste quand même dubitatif sur le format, pour une bonne raison : les CFexpress sont essentiellement employées dans les appareils photo haut de gamme, où l’espace physique n’est pas trop un problème. Les cartes CFexpress Type A sont un peu plus petites que les Type B, mais elles ne sont pas minuscules comme les microSD Express. Le gain pratique est faible, pour des débits divisés par deux, au moins sur le papier. À l’usage, ce n’est pas nécessairement visible : la majorité des lecteurs des cartes est en USB-C avec un débit maximal de 10 Gb/s, donc en gros le débit d’une ligne PCI-Express 3.0… et d’une carte CFexpress Type A.