L’interface PC Card, les disques durs et autres cartes mémoire

Le saviez-vous : l’interface PCMCIA (PC Card) permet de connecter directement un disque dur (ou un périphérique équivalent) à n’importe quelle machine. Le PCMCIA original étant basé sur le bus ISA des PC et l’ATA étant lui-même dérivé de l’ISA, de simples adaptateurs passifs permettent de connecter des périphériques ATA à un connecteur PCMCIA.

La norme IDE (PATA) originale est dérivée de l’ISA (plus exactement, elle n’utilise qu’une partie des signaux), tout comme le PCMCIA. Cette compatibilité directe a longtemps été utilisée pour proposer des adaptateurs CompactFlash vers PCMCIA (le CompactFlash étant un autre format dérivé) et certains constructeurs en ont profité pour proposer des interfaces externes (ouf).

On trouve très facilement des adaptateurs CompactFlash vers PCMCIA qui — une fois placé dans un emplacement idoine — permettent de voir les cartes comme de simples disques durs IDE (mode TrueIDE).

PCMCIA et CompactFlash

PCMCIA et CompactFlash

Iomega (j’en reparlerais plus tard) a aussi utilisé cette interface. Les premières génération de ZIP 250 externes proposent par exemple une interface de ce type : l’adaptateur PCMCIA n’utilise pas (comme certains le pensaient) une interface SCSI mais agit comme un bridge passif entre l’interface du lecteur lui-même (IDE) et l’interface PCMCIA, avec une prise propriétaire entre les deux. Le Clik! (renommé en PocketZIP) travaille de la même façon : le lecteur classique est un adaptateur PCMCIA et Iomega proposait ensuite des lecteurs (en port parallèle ou en USB) permettant de lire les cartes.

Un Clik! dans son adaptateur

Un Clik! dans son adaptateur

Le « dock » pour Clik! n’est rien d’autres qu’un adaptateur IDE vers USB (1.1) dans un format particulier, toutes les cartes ATA fonctionnent donc dedans.

Le dock pour Clik! (un adaptateur USB)

Le dock pour Clik! (un adaptateur USB)

Un lecteur (merci Alban !) m’a récemment offert un outil intéressant : un boîtier externe qui utilise justement cette interface. Il permet de relier un disque dur 2,5 pouces PATA à une interface PCMCIA. Il a quelques limites, liées à l’interface elle-même : une capacité maximale de 128 Go (donc 120 Go dans la pratique) et un débit assez faible (de l’ordre de 5 Mo/s dans le meilleur des cas, avec une interface qui ne dépasse 8 Mo/s de ce que j’ai compris). J’ai testé avec un disque dur de 80 Go et mon adaptateur USB sans soucis, même si les débits sont limités par l’USB 1.1 à environ 1 Mo/s. Si le disque dur peut a priori être alimenté par le bus, j’ai du installer une alimentation dédiée ici, soit le disque dur consomme trop, soit l’adaptateur USB ne fournit pas assez d’énergie.

Un disque dur externe PCMCIA

Un disque dur externe PCMCIA

Si j’ai l’occasion de tester dans une machine équipée en PCMCIA (mon seul PowerBook compatible est H.S.), je mettrais à jour. A noter que les premières versions de Mac OS X ne prennent pas en compte les PC Card ATA, il faut la version 10.1.2 pour que ça fonctionne.

A noter qu’Apple utilise des disques durs en format PCMCIA (physiquement) dans les iPod, mais avec une interface différente (50 pins), et qu’il existe des disques durs en format PCMCIA avec une interface PCMCIA (68 pins) utilisables directement dans un emplacement de PC portable. La capacité reste généralement assez faible et beaucoup de modèles sont des cartes de Type III (double épaisseur).