Comment ça fonctionne, un NAS Thunderbolt ?

Récemment, j’ai eu l’occasion d’assister à la présentation du NAS Thunderbolt 2 de QNAP. Et du coup, je me suis posé une question : comment ça fonctionne ?

Les boîtiers externes classiques sont de « simples » disques durs externes, avec une liaison directe entre le Mac et les données, et généralement une carte PCI-Express RAID dans le boîtier. Mais le NAS de QNAP… fonctionne comme un NAS : plusieurs personnes peuvent accéder aux données, mais avec un débit limité à environ 1 Go/s, même en Thunderbolt 2.

Pour arriver à faire ça, QNAP triche un peu : au lieu d’une liaison directe, on travaille sur une liaison IP. Le NAS fonctionne donc comme un NAS (logique) et tire parti d’une des technologies qu’Apple implémente sur ses Mac : l’IP over Thunderbolt. Quand on connecte le NAS à un Mac, une liaison réseau à 10 gigabits/s (même en Thunderbolt 2) est de la partie, et les données sont donc partagées comme si le Mac était relié au NAS via un câble Ethernet mais avec une liaison rapide.

Le NAS Thunderbolt de QNAP (et son extension)

Le NAS Thunderbolt de QNAP (et son extension)

Le défaut actuel, c’est que Mac OS X limite les liaisons à 10 gigabits/s, même avec du Thunderbolt 2 (et je suppose le futur Thunderbolt 3). Donc même si QNAP vend du Thunderbolt 2 à 20 gigabits/s, on reste limité dans la pratique à 10 gigabits/s en codage 8b10b, soit environ 1 Go/s. C’est mieux que de l’Ethernet 1 Gb/s et pratiquement autant que de l’Ethernet 10 Gb/s pour un prix nettement plus faible. L’autre défaut, c’est que ne fonctionne que sur des NAS haut de gamme, pour des raisons de performances : il faut intégrer une carte Thunderbolt 2 (donc disposer de 4 lignes PCI-Express au moins) et utiliser un processeur capable de traiter de tels débits sans trop souffrir (QNPA utilise des Core i5 ou i7 Haswell).