Un eGPU pour Macintosh… en SCSI

Récemment, j’ai récupéré un boîtier PowerView de chez Radius. Il s’agit d’une carte graphique externe en SCSI. Oui, c’est assez particulier.

Je l’ai reçue sans alimentation externe, donc pour information (et pour mon moi du futur qui cherchera) : il faut un bloc en 5V et 3A, continu, + au centre. La liste de compatibilité officielle comprend Mac Classic II, Powerbook 140, 145, 145b, 160, 165, 170, 180 and 180c. En pratique, j’ai testé sur un Macintosh LC III sans problèmes.

La carte est assez imposante, nécessite une alimentation externe et se branche en SCSI Centronics. Elle propose deux prises pour le chaînage, un sélecteur pour l’ID SCSI et deux sorties vidéo. Une prise DA-15 pour les écrans Apple et une DE-15 (VGA) pour les écrans de PC. En interne, elle contient selon la page Wikipedia une puce TMS34010, un accélérateur vidéo des années 80. Sur les pilotes, justement, j’ai dû ouvrir l’image disque et copier manuellement le Tableaux de bord au bon endroit, l’installeur indiquait que je n’avais pas la bonne disquette en travaillant depuis l’image disque.

La carte


Les prises


Les infos (le 0346 indique le modèle exact)

La carte a ses limites, que cette vieille FAQ détaille. La carte peut afficher du 800 x 600 au maximum en 256 couleurs (version 0346, la mienne) ou du 1 152 x 870 (la version 0366). Visiblement, System 7.1 semble le dernier OS supporté, et il existe une version 2.2 bêta pour certains Mac. Sur les Mac plus récents, ça ne fonctionne pas. Je n’ai trouvé que PowerView 2.1, mais ça fonctionne, donc. Dans les autres trucs à savoir, il dépend de Color QuickDraw (donc de la ROM des Mac) et il existe d’autres versions et d’autres modèles (SuperMac SuperView, Aura ScuzzyGraph, etc.).

Il est bien vu comme second écran

J’ai branché la carte à mon Macintosh LC III, mis une terminaison (pas obligatoire, visiblement) et installé les pilotes, donc. A l’usage, l’OS lui-même est un peu lent. La souris bouge avec un lag visible, comme le déplacement des fenêtres. C’est plus fluide sur la carte vidéo intégrée, c’est évident. Une fois l’écran externe indiqué comme écran principal (comme dans un Mac moderne, en déplaçant la barre de menus sur le bon écran), on peut lancer des logiciels. C’est un peu plus lent que sur l’interne, mais tout à fait jouable dans le cas de Prince of Persia, par exemple. Plus largement, pour un écran externe de présentation (par exemple), c’est amplement suffisant à l’époque. C’est mieux en interne, c’est évident, mais c’était une solution valable pour l’époque.

256 couleurs max


Plusieurs choix possibles


Les options du Tableau de bord

Dans la vidéo, je mets quelques mouvements de souris, le changement d’écran principal, le lancement de quelques jeux, etc. C’est fluide dans les jeux, choppy dans l’interface.