Test rapide : la station d’accueil Thunderbolt 3 de Startech

Je me suis rendu compte que j’avais oublié d’en parler, alors que le produit est pas mal : lors des soldes d’été, j’ai trouvé une station d’accueil Thunderbolt 3 pour 150 €, un modèle Startech. Et elle est assez pratique.

J’ai testé des tas de station d’accueil depuis 2013, et j’en ai utilisé plusieurs. J’ai eu des modèles CalDigit en Thunderbolt 1 et 2, une Elgato (encore au boulot) en Thunderbolt 2, et donc maintenant une StartTech en Thunderbolt 3. Et avec le temps, les produits évoluent un peu.

La station fait partie de la première vague en Thunderbolt 3, donc elle ne fonctionne que sur les appareils Thunderbolt (et pas ceux uniquement USB-C), ce qui n’est pas un réel problème dans mon cas. La connectique est intéressante : deux Thunderbolt 3 (pour le chaînage) dont une prise capable de fournir 85 W au Mac – un bon point -, deux USB 3.0 (5 Gb/s) – un devant, un derrière -, une prise USB-C très pratique, de l’Ethernet 1000 (de l’Intel), de l’audio (48 kHz 16 bits, assez basique) et une sortie DisplayPort.

Dans les trucs à savoir, je n’ai pas testé les sorties vidéo, mais la documentation indique qu’il est possible de brancher deux écrans Ultra HD, un en DisplayPort, l’autre en Thunderbolt directement (via un adaptateur USB-C vers DisplayPort ou avec un écran USB-C). Dans les trucs bien, je note que les prises jack sont à l’arrière : sur mes stations, je branche plutôt des enceintes sur le dock, et donc la position arrière est plus logique. Si vous branchez un casque filaire, c’est par contre moins pratique. Enfin, surtout, la station propose une prise USB-C sur l’avant. Elle est limitée à 5 Gb/s (elle est reliée au contrôleur Fresco FL1100) et ne prend pas en charge la vidéo, mais c’est suffisant pour 99 % et ça simplifie les branchements. Question USB, c’est câblé sur une ligne PCI-Express, donc les performances sont un peu faibles. Avec un bon SSD, on peut atteindre ~350 Mo/s. C’est nettement en-dessous d’un contrôleur Intel (~440 Mo/s) et de toutes les puces capables de travailler à 10 Gb/s, mais ça fonctionne.

Le boîtier est fourni avec un câble Thunderbolt 3 passif (donc assez court) et une alimentation un peu grosse, à cause de la puissance nécessaire (170 W). Sur le site de la marque, certains se plaignent du bruit, mais la mienne ne siffle pas. Attention, je n’utilise pas directement la fonction de charge : c’est mon eGPU qui prend généralement la main sur ce point.

En pratique, il manque un interrupteur pour l’alimentation, un port USB, et j’aurais préféré un contrôleur USB 3.0 plus rapide que le vieux Fresco, mais pour ce que je mets sur mon bureau, c’est suffisant. Dans mon cas, l’intérêt de passer en Thunderbolt 3 vient surtout du chaînage : quand on mélange trop les normes, ça pose parfois des soucis (en fonction de l’ordre) ou des goulets d’étranglement. Ici, la station est reliée au Mac, suivi d’un boîtier avec deux emplacements PCIe, de mon écran Thunderbolt Apple et enfin d’un ancien boîtier Thunderbolt 1 contenant des SSD. Et comme j’avais la flemme de tout éteindre et débrancher, j’ai pris des photos « presse ».

Et je pense vraiment qu’il faut réfléchir avant de prendre une station de ce type : certaines des choses que je trouve pratique ne le sont évidemment pas pour tout le monde. Et comme le choix est assez large, autant bien choisir.