miniSD, RS-MMC et MMCmobile, les cartes « mid-size »

Dans les cartes mémoire moins connues que les autres, il y a les versions « mid-size », c’est-à-dire entre les cartes classiques – SD, MMC, Memory Stick, etc. – et les versions actuelles, très compactes, comme la microSD.

Au milieu des années 2000, les fabricants ont tenté de réduire une première fois la taille des cartes avec trois variantes. Les Memory Stick Duo – si vous avez eu une PSP, vous connaissez -, les miniSD et les RS-MMC. Je m’intéresse ici aux deux dernières, mais il faut retenir un truc : les trois variantes offrent une compatibilité directe avec les cartes de taille « standard » à travers des adaptateurs passifs.

Les miniSD

Les miniSD datent de 2003 et la norme a été mise à jour en 2006 avec les miniSDHC. A ma connaissance, il n’existe pas de miniSDXC, la norme avait été remplacée par les microSD avant que la question de cartes de plus de 32 Go se pose.

Une miniSD et son adaptateur

Les cartes font 21,5 x 20 x 1,4 mm – la même épaisseur que les cartes MMC et les cartes Thin SD -, soit un peu moins que les cartes SD (32 x 24 x 2,1 mm). Les cartes se glissent donc dans un adaptateur passif, qui va faire le lien entre les broches et c’est tout. Techniquement, les cartes ont onze contacts, mais il y en a deux qui ne sont pas utilisés, donc on arrive aux neufs des cartes SD.

La miniSD dans son adaptateur


On peut voir qu’elle a plus de broches

Les cartes miniSD restent assez rares, parce que les téléphones de l’époque n’avaient pas tous des lecteurs de cartes et qu’il existait plusieurs normes. Certains utilisaient les Memory Stick Duo (Sony Ericsson), d’autres les miniSD – essentiellement Nokia -, mais tout le monde est passé à la microSD vers la fin de la décennie.

Les RS-MMC et MMCmobile

Les cartes MMC, c’est un peu particulier : c’est un format proche des SD (les SD dérivent des MMC) qui a été utilisé au début des années 2000. Comme pour les miniSD, il existe une version « mid-size », avec un concept plus malin. Les RS-MMC (pour Reduced-Size MultiMediaCard) mesurent 18 x 24 x 1,4 mm, contre 32 x 24 x 1,4 mm. Plus clairement, elles gardent la même largeur et la même épaisseur, mais les cartes sont simplement plus courtes. Pour les appareils qui acceptent uniquement les cartes MMC, on avait donc généralement un adaptateur qui prend la forme d’un étendeur : il se fixe à l’arrière de la carte pour qu’elle devienne plus longue. Le seul défaut, c’est qu’il y a un mécanisme de fixation à pression, qui semble un peu moins solide qu’un adaptateur (j’en parle dans la suite). L’avantage du RS-MMC, c’est une compatibilité directe, et l’adaptateur n’est même pas toujours nécessaire si l’emplacement n’est pas trop profond.

Une MMCmobile et son adaptateur

Les cartes MMCmobile sont identiques physiquement aux cartes RS-MMC, mais intègrent plus de contacts. Les cartes MMC et RS-MMC ont en effet sept contacts avec un débit assez faibles (2,5 Mo/s) alors que les cartes MMCplus et MMCmobile ont treize contacts avec un bus qui peut atteindre 104 Mo/s. C’est très théorique : les cartes n’atteignent pas ce débit en pratique, mais ça reste possible.

La carte avec son adaptateur connecté


On voit bien les nombreuses broches

Les cartes MMC ont été abandonnées dans le courant des années 2000, mais Nokia – encore – a utilisé les RS-MMC et les MMCmobile dans quelques appareils.

Deux petits tests

Pour les photos, je me suis procuré une miniSD et une MMCmobile. Les deux sont des Transcend de 1 Go, mais c’est une coïncidence. Les cartes ne sont pas particulièrement rapides, mais c’est classique vu l’époque (vers le milieu des années 2000) : 11 Mo/s en lecture et 3,5 Mo/s en écriture pour la MMCmobile, 16 Mo/s en lecture et 11 Mo/s pour la RS-MMC.

La MMCmobile


La miniSD

J’ai juste eu un petit souci idiot : l’adaptateur de la miniSD était cassé (je ne l’avais pas vu) et si les contacts se font, l’interrupteur pour bloquer la carte en écriture n’est pas présent. Dans mon lecteur de cartes, il était donc « impossible » d’écrire sur la carte, et il n’a pas d’emplacement direct pour les miniSD. Mais si vous lisez ce blog depuis longtemps, vous savez peut-être une chose : cet interrupteur est une blague.

Si ça dépasse comme ici, c’est probablement que l’interrupteur n’est pas vérifié

En réalité, il ne bloque pas les cartes physiquement. Il indique au lecteur qu’il ne faut pas écrire sur la carte, qui envoie l’information à l’OS (qui le croit). Mais il n’y a pas de blocage physique. Du coup, il suffit d’utiliser un lecteur qui ne vérifie pas l’interrupteur en question et tout fonctionne. C’est assez courant en réalité – ce lecteur noname est dans le cas – et vous pourrez le vérifier très facilement : si la carte dépasse beaucoup, le lecteur ne vérifie probablement pas le bloquage.