Lire une carte mémoire de PlayStation 1 avec le lecteur de la PlayStation 3

Au lancement de la PlayStation 3, Sony visait la rétrocompatibilité, tant avec avec la PlayStation 1 qu’avec la PlayStation 2. Et la société japonaise a donc proposé un petit adaptateur USB intéressant, le CECHZM1. Il s’agit d’un lecteur de cartes mémoire de PlayStation 1 ou 2 qui se branche en USB. Et il est utilisable sur un PC.

Le lecteur servait à l’origine pour la rétrocompatibilité, donc : il permettait de copier les donnéees d’une carte mémoire vers le disque dur de la console et (avec une mise à jour de la console) du disque dur vers la carte mémoire. Le mode d’emploi de la console l’explique, et c’est assez pratique si vous avez une PlayStation 3 compatible PlayStation 2, par exemple. Il est par ailleurs compatible avec la « console » PocketStation.

Le lecteur

L’adaptateur est assez cher d’occasion en Europe, mais on peut de temps en trouver pour quelques euros. La raison est simple : c’est un moyen efficace pour hacker une PlayStation 2 sans graver de DVD, et ça évite de nombreuses manipulations. On peut en effet placer directement les fichiers sur la carte mémoire avec le lecteur.

Du Mini USB

Lire les vieilles sauvegardes

Dans mon cas, ma PlayStation 2 est déjà hackée, mais le lecteur m’a permis d’aider un lecteur. En effet, il existe des logiciels qui permettent de lire les cartes de PlayStation sur un PC, pour extraire les sauvegardes. Comme Laurent voulait récupérer ses sauvegardes de Final Fantasy VII et que j’avais commandé un lecteur, j’ai testé. Les logiciels sont nombreux : Anthony (en japonais), MemcardRex ou – celui que j’ai utilisé – PS1 Memory Card Manager. Ils nécessitent tous d’installer un pilote pour le lecteur (plus ou moins facilement, ce n’est pas toujours signé) sous Windows, et ensuite c’est assez simple. Si le côté technique vous intéresse, il y a des détails sur le lecteur ici.

Le pilote, installé


Avec une carte mémoire de PlayStation 1

Une fois le pilote installé (sous Windows 10 64 bits dans une machine virtuelle), on peut lire et même écrire sur la carte mémoire. Il est possible de sauver tout le contenu de la carte (128 ko pour la première PlayStation) ou sauver les données par jeux, avec une capacité qui varie en fonction des titres (certains prenaient plus de blocs). C’est assez rapide et simple et le programme peut même lire des données considérées comme corrompues.

On peut lire les données

Une fois les données sauvées, elles sont accessibles dans pas mal d’émulateurs de PlayStation. Il faudra parfois importer ou convertir les données dans certains cas, mais avec DuckStation, c’est assez simple : dans Tools -> Memory Card Editor, on peut soit importer la carte complète, soit des sauvegardes précises.

Une copie lue avec DuckStation

D’un point de vue pratique, c’est évidemment assez simple mais ce n’est pas la seule solution : si vous avez une PlayStation 2 hackée (peut-être avec le lecteur de cartes…) il est aussi possible de récupérer les sauvegardes en USB. En effet, les outils permettent de copier les données d’une carte mémoire vers une clé USB (la PlayStation 2 possède le nécessaire) pour les récupérer dans une émulateur. C’est un peu plus fastidieux, mais c’est aussi possible et probablement plus accessible : une PlayStation 2 hackée se trouve facilement, contrairement au lecteur de cartes de Sony.

Il accepte les cartes de PlayStation 2 pour simplifier le hack