Le PALplus, j’en ai parlé il y a de (nombreuses) années : c’est une méthode qui permet d’améliorer un peu la qualité du PAL – le format analogique prédominant en Europe – pour un passage en 16:9. J’avais récupéré trois LaserDisc il y a quelques années avec du PALplus, avec un résultat assez moyen.
Le PALplus est une technique qui permet d’améliorer la qualité de l’image dans le cas d’un affichage en 16:9, donc. C’est franchement technique, surtout dans le cas de l’analogique, mais l’idée est de placer des informations dans les bandes noires pour permettre au décodeur PALplus de reconstruire une image plus définie. Du PALplus lu sur un téléviseur 4:3 standard va afficher des bandes noires et une définition réelle réduite (on coupe une partie de l’image). Sur un téléviseur 16:9 standard, l’image doit être zoomée, ce qui réduit sa qualité (et on garde un nombre de lignes réduit). Avec un téléviseur 16:9 compatible (ou un avec un décodeur dédié), l’image est reconstruite avec une définition supérieure, on a donc plus de lignes. Il y a aussi un peu d’amélioration sur la couleur, comme expliqué sur Wikipedia. Le gain en définition ne se fait pas sur la définition horizontale (qui ne bouge pas) mais sur la verticale.
Dans mes essais il y a quelques années, j’avais un mauvais lecteur PAL, un décodeur et une carte d’acquisition moyenne. J’avais utilisé deux films (Mikrokosmos et Schlafes Bruder). Un mot sur le LaserDisc : c’est un format intéressant dans le cas du PALplus, car il propose une bonne qualité au départ, même si on est tout de même derrière une bonne diffusion en directe (satellite ou câble). La LaserDisc n’a pas été un gros succès en Europe et le PALplus a été déployé à une époque ou le média était déjà en perte de vitesse : LDDB ne liste qu’une dizaine de disques compatibles. Dans la liste, il y a des disques de test, quatre LaserDisc fournis par les fabricants de TV ou de LaserDisc (Sony et Philips) et trois films (Schlafes Bruder a deux version). Mon nouveau LaserDisc PALplus est une démonstration Sony d’une durée d’un peu moins de 20 minutes. En 2025, j’ai un lecteur de LaserDisc PAL un peu meilleur, et une carte d’acquisition correcte. J’ai capturé en S-Video, et le décodeur Philips a bien détecté le PALplus directement, avec une LED qui s’allume. Le montage nécessite du Peritel : le décodeur a des entrées et une sortie.
Le LaserDisc de Sony (STW1) est essentiellement une publicité pour les téléviseurs 16:9 de la marque de l’époque. On a quelques jolis paysages, quelques images de bande-annonces, le tout en PALplus. La qualité d’image est vraiment bonne pour du LaserDisc, du coup, parce que c’est une démo technologique. La première vidéo est en PAL classique, donc une image 16:9 dans une image 4:3 avec des bandes noires. La seconde est la version décodée, en 16:9 (dans le bon ratio).
Le résultat en numérique est toujours un peu compliqué à montrer, parce que l’acquisition elle-même donne généralement une image 4:3, et les logiciels n’étendent pas nécessairement dans le bon format à la lecture. Du PALplus doit être lu en 16:9, sinon vous aurez une image étendu en hauteur. La version numérisée, à l’origine, est comme ça : il faut soit modifier le format à la lecture (par exemple avec VLC) soit (ré)encoder en modifiant le ratio manuellement, c’est utile pour YouTube.

C’est très visible sur cette image de la lune, elle est dans le mauvais format quand on affiche du PALplus décodé avec le mauvais ratio.
Il y a aussi une seconde face sur le LaserDisc qui n’est pas en PALplus, mais qui est une publicité pour les écrans larges. Le format est particulier : l’image doit être zoomée pour ne pas être déformée (elle est pensée pour être lue sur un téléviseur 16:9). Il manque un morceau pour des raisons de droits et j’ai mis uniquement la version avec le texte en français. Le LaserDisc contient la même séquence en boucle avec juste des textes traduits.