Quand j’avais testé l’appareil photo Kodak DC210, pour le format FlashPix, j’étais tombé sur une page intéressante : à l’époque, la marque avait proposé une mise à jour de firmware pour transformer le DC210 en DC210 Plus.
Ce n’était pas très courant à l’époque, et ça ne l’est pas tellement plus 25 ans plus tard : quand une société sort une version améliorée d’un appareil, elle va rarement proposer gratuitement une mise à jour pour ses anciens clients. Apple faisait payer le passage du QuickTake 100 au 100 Plus, et même si nos smartphones gagnent des fonctions d’années en années, ce n’est pas exactement la même chose. Le DC210 Plus gagnait en performances (sur les chargements, l’affichage, la batterie, etc.), une traduction de l’interface en plusieurs langues et quelques options, comme la possibilité d’ajouter la date sur les images (je n’ai jamais compris l’intérêt, mais bon).
Mon problème, c’est que je n’avais pas le câble de connexion pour l’appareil. Dans les années nonante, l’interface la plus courante pour les appareils photo était le port série. C’était lent (plus sur les PC que sur les Mac), ça nécessitait un logiciel dédié et les appareils photo intégraient généralement un connecteur propriétaire, souvent à base de prise jack. Sur les modèles avec une carte mémoire amovible, il était souvent plus rapide de sortir la carte et de passer par un lecteur en port parallèle, un lecteur de disquettes ou évidemment un lecteur USB. Même un simple lecteur en USB 1.1 était vraiment plus rapide que le port série, qui nécessitait parfois plus d’une minute pour importer une photo.
Dans le cas de mon Kodak, j’avais trouvé le programme de mise à jour, donc, et j’ai commandé un câble sur eBay.

Une mise à jour compliquée
Pour la mise à jour, j’ai utilisé une machine virtuelle Windows XP, un adaptateur USB vers série et le câble. Lors de mon premier essai, ça a totalement planté, avec le logiciel bloqué à 0 %. Je pensais que j’avais briqué l’appareil mais le fichier Readme
donnait heureusement une solution : il faut éteindre l’appareil, presser le bouton de timer, le bouton de prise de vue et le bouton Power
, puis lâcher le bouton Power
et enfin lâcher les deux autres. En recommençant la procédure, ça a fonctionné. J’avoue que je serrais les fesses tout de même : c’est long (plusieurs minutes) avec un compteur qui avance lentement. Kodak conseillait de mettre des piles neuves ou un adaptateur secteur, d’ailleurs.
Les fonctions en plus
On gagne finalement pas mal de choses, et il y a même un PDF officiel pour ça. On a une meilleure autonomie (difficile de juger, mais c’est 20 % selon Kodak), un appareil plus rapide, une fonction d’Exposure Lock, une fonction de Template pour des bordures, une fonction pour ajouter la date sur l’image elle-même, la possibilité de changer la langue de l’interface et un menu About, qui affiche des informations sur l’appareil. Dans les autres nouveautés, il y avait aussi la possibilité de faire défiler des photos avec la sortie TV composite… mais pas d’afficher les menus sur la sortie TV (un truc pratique pour les captures d’interfaces).


C’était quand même plutôt sympa de la part de Kodak pour ses clients, même si le DC210 Plus était un rien supérieur au DC210 dans la pratique : il était mieux équipé à son lancement (avec une carte mémoire de plus grande capacité, notamment).