Dans les traqueurs Bluetooth compatibles avec le réseau d’Apple, on peut diviser le marché en trois catégories. D’un côté, les AirTags, vendus 39 € (vers 30 € chez Amazon). De l’autre, les trucs noname à bas prix, qu’on trouve facilement pour 4 à 5 € pièces (j’en propose régulièrement dans ma page de promotions). Et entre les deux, les modèles de marques un peu plus connues, comme Ugreen.
Ugreen est une marque chinoise qui a pas mal de succès pour le moment, pour une bonne raison : des prix attrayants. Elle propose des produits assez corrects à un prix faible et avec des promotions quasi-permanentes. Au niveau de la qualité, ça dépend un peu des cas, mais dans l’ensemble la marque essaye de se placer un peu au-dessus des marques chinoises noname. C’est le cas avec les traqueurs, on va le voir : la qualité perçue est meilleure que celle d’un modèle Action ou Kruidvat.
Un traqueur en format jeton
Le premier est un traqueur en format jeton, classique. Le prix conseillé est de 16 €, mais en pratique on le trouve facilement vers 10 à 12 €. C’est nettement moins cher qu’un AirTag, mais aussi nettement plus cher qu’un noname : quand on en achète quatre, on peut descendre à 16 ou 20 € pour le lot.
C’est le premier problème, le plus évident : la valeur ajouté est sur la marque et un peu sur la finition, mais pas sur les fonctions. On a exactement les mêmes fonctions qu’un noname : on peut l’ajouter facilement sur un iPhone, le faire sonner, le voir sur une carte, mais la localisation précise en UWB reste réservée aux AirTags. Il n’y a pas de fonctions en plus comme chez Chipolo ou même chez Eufy. La marque fournit une petite lanière et des autocollants pour décorer, mais ça ne justifie pas le prix.
D’un point de vue purement pratique, il mesure 36 x 36 x 7,6 mm pour 11 grammes, s’alimente avec une pile CR2032 et a un bouton qui permet de l’éteindre (il suffit de presser six secondes). Comme pour la majorité des modèles, le reset passe par quatre pression successives suivies d’une longue pression. La marque annonce une autonomie de 24 mois, ce qui semble un peu exagéré. Les AirTags tiennent généralement 12 mois, les noname vers 6 mois et ceux entre les deux (Chipolo, Eufy) vers 12 à 15 mois. Pour le moment, j’ai un essai d’autonomie en cours, je mettrais à jour une fois qu’il sera terminé.
Un point à noter, important : le son émis par le traqueur est singulièrement court. La majorité des modèles, même noname, propose une mélodie qui dure au moins une dizaine de secondes (parfois plus) avec un niveau sonore qui varie. Ici, il y a une mélodie jouée deux fois, qui dure à peine cinq secondes. C’est franchement court pour le retrouver directement, et le niveau sonore est très loin des 80 dB annoncés (à 30 cm).
Si je devais le noter, ce serait donc assez neutre. Il ne propose pas plus de fonctions que les modèles noname vendus deux fois moins chers, et la seule justification du prix vient des autocollants et d’une meilleure finition. Il propose en théorie une meilleure autonomie que la moyenne, mais c’est difficile à vérifier pour le moment.
Un traqueur en format carte
Le second est un traqueur en format carte de crédit. Officiellement, il vaut 30 €, en pratique il se trouve facilement à 20 €, parfois moins. Sur ce point, ils se positionne un peu mieux que les autres : les noname sont généralement mal finis, parfois purement jetables, et on est quand même rapidement entre 10 et 15 €, même sur Aliexpress.
Si les traqueurs en format jeton utilisent pratiquement tous une pile CR2032 qui permet une autonomie théorique d’un an (moins en noname), ceux en format carte de crédit sont plus originaux. J’ai testé des modèles jetables, avec une batterie qui ne peut pas être rechargée (autonomie de 2 ans), un modèle avec des piles CR2016 (un an annoncé, huit mois lors de mes essais), un autre avec une prise USB-C intégrée (cinq mois en théorie, trois mois en pratique) et un autre avec une batterie rechargeable en Qi (trois mois annoncés, 5 mois en pratique). Ugreen a choisi une autre voie : une prise propriétaire, avec une autonomie annoncée de un an, ce qui paraît exagéré. Il y a un petit connecteur rond dans un coin, et il faut passer par le câble propriétaire, en USB-A. Ce n’est pas un bon choix à mon avis : sur des appareils qui ont une autonomie assez grande, les risques de perdre le câble propriétaire sont plus élevés.
La carte est assez fine (~1,9 mm) et rigide, ce qui n’est pas nécessairement une bonne nouvelle : un peu de flexibilité évite les problèmes dans un portefeuille. La finition est bonne, avec du plastique mat qui donne une bonne impression de solidité : la finition perçue est bien meilleure que pour ma carte noname en plastique brillant. Mais ce n’est pas nécessairement un avantage : la carte va être rangée dans un portefeuille et oubliée.
Sur les fonctions, c’est exactement la même chose que le jeton. On a les fonctions de base des appareils compatibles avec le réseau Apple, la méthode classique pour le reset et une mélodie trop courte pour la partie audio. C’est d’ailleurs exactement le même son que pour le traqueur en format jeton. Pour l’autonomie, c’est difficile de se prononcer pour le moment. J’ai un essai empirique en cours, et il dure depuis quatre mois environ, sachant qu’Ugreen annonce un an.
La carte me paraît plus intéressante que le jeton dans les faits. Elle se trouve vers 20 € facilement (parfois moins) et comme elle est fine, elle passe bien dans un portefeuille. La carte est rechargeable, ce qui est un point intéressant, même si je trouve un peu dommage d’avoir un chargeur propriétaire en USB-A.









J’ai le modèle « rechargeable en QI ». Mon exemplaire perd le lien très facilement dès que je roule, donc on n’est pas du tout sur quelque chose qui s’oublie. Rien à voir avec mes AirTag. Donc je suis curieux d’avoir ton retour sur ce modèle.
Sur une carte ? Le problème que j’ai eu (avec plusieurs) c’est en voiture avec la carte dans le portefeuille : je pers la liaison. Mais c’est bêtement physique : le corps humain bloque le 2,4 GHz, mon portefeuille bloque en partie les ondles et le siège de la bagnole doit empêcher les réflexions.