So Long America, le vinyle japonais avec un programme pour NEC PC-8001

Cette semaine, encore un vinyle. Et c’est un disque japonais – So Long America… de Yasunori Soryo & Jim Rocks – qui contient un programme pour le NEC PC-8001.

Au lieu de vous mettre tous les articles précédents à chaque fois, je vous renvoie vers la page dédiée, elle explique ce que je fais avec les vinyles et liste toutes les pages qui contiennent les programmes, les explications, etc.

 


La pochette indique qu’il y a du code

Les essais se suivent et ne se ressemblent pas. Pour le disque lui-même, ce n’était pas si compliqué. Il était très propre et facile à enregistrer. Contrairement à pas mal d’autres dans la liste, vous ne pouvez pas tomber par hasard sur les données : il y a deux pistes sur le disque. Si vous écoutez la musique, la piste tourne sans fin avant d’arriver aux données. Il faut donc placer le bras au bon endroit avant d’enregistrer l’audio qui contient les données.

On voit bien la séparation vers le centre

Pour transformer les données dans un format utilisable, j’ai utilisé CMT8001 (le lien est , le site de l’auteur ). C’est un logiciel en Java qui transforme l’audio dans un format utilisable par les émulateurs. Il fonctionne en deux passes : d’abord du WAV vers le FSK, puis du FSK vers le CMT (le format des images disques pour la machine). Le point important à savoir est qu’il a besoin de fichiers WAV en 22 kHz (au moins), mono (obligatoirement) et 8 bits (obligatoirement). Comme je travaille généralement en 16 bits, ça ne marchait pas.

Ensuite, il faut jouer avec les paramètres : on peut améliorer le signal avec les filtres (j’ai tout coché en rouge, cf. la capture) et choisir les options. Le programme génère les fichiers pour l’émulateur et un fichier de log. En testant un peu à l’aveugle, j’ai obtenu un programme utilisable en travaillant à 600 bauds. La documentation est dans un fichier texte encodé en japonais, donc si votre éditeur de texte le permet, il est possible d’afficher correctement le tout (avec BBEDIT : File -> Reopen Using Encoding -> Japanese (Mac OS)). Le débit doit dépendre des cassettes, et comme le logiciel indiquait 600 bauds par défaut, c’est ce que j’ai essayé. Le log n’indiquait pas d’erreurs et j’ai obtenu un fichier de 12 ko pour mes ~3,5 minutes d’audio, ce qui semble cohérent. Pour se donner une idée, j’ai 23 fichiers de tests avec différentes modifications audio pour le disque précédent, et seulement 8 ici. Mais une fois le fichier CMT obtenu, que faire ?

L’émulateur

Le NEC PC-8001 est essentiellement un ordinateur japonais, même s’il a fait un tour dans nos contrées. Et les émulateurs sont donc en japonais, avec une documentation dans la même langue. Je vais vous passer les détails, mais en gros il faut un PC avec Java installé, et surtout les ROMs de la machine. Et quand on parle de ROM, il s’agit ici du firmware, soit le nécessaire pour démarrer l’ordinateur. En théorie, pour être dans la légalité, il faut récupérer les données sur un vrai PC-8001. Ici, j’ai utilisé l’émulateur J80 (il se trouve là, le site est là). Après quelques essais, j’ai trouvé les ROM (je ne vous ai rien dit…). J’ai créé un dossier /system sur le bureau, et mis FONT80.rom (sous le nom PC-8001.fon) et N80_11.rom (sous le nom PC-8001(1.1).rom) dedans. Ensuite, il faut lancer l’émulateur avec le fichier _j80.bat et – dans le menu – choisir PC-8001 -> POWER ON. Si tout se passe bien, vous arriverez sur le BASIC.

Ensuite, il faut charger la cassette avec Tape -> Player -> votre fichier CMT. Puis taper les lignes suivantes pour lancer le programme (ouf). L’orthographe est importante (il faut bien mettre en majuscule) et le " s’obtient avec un Shift + 2.

Cload "ZEN"
Run

Le programme, après une jolie introduction, propose quelques choix. On peut regarder les crédits, revoir la démo (en boucle) ou afficher les paroles des titres. Pour la vidéo, j’ai juste synchronisée la première piste, c’est déjà pas mal. J’ai essayé d’autres touches, sans succès (donc a priori pas de message caché).


Sur le coup, la démonstration est sympa, c’est bien synchronisé, et j’ai bien aimé la musique, aussi.