Dans le monde des cartes mémoire, il y a les versions classiques (SD, Memory Stick, etc.), les versions « mid-size » (plus compactes, mais pas trop) et puis les générations qui existent encore actuellement, les cartes dites « micro ». Une bonne partie des cartes a été déclinée sous cette forme, même si ce n’est pas généralisé.
Dans les cartes classiques, les CompactFlash n’ont pas réellement été déclinées dans des versions compactes, même si on peut considérer que les CompactFlash sont déjà des cartes plus compactes, vu que le format dérive des cartes PCMCIA. Pour les SmartMedia, c’est un peu différent : les cartes xD sont une évolution des cartes dans une certaine mesure, qui s’apparentent aux cartes « mid-size ». Il n’y a pas vraiment de cartes xD plus compactes, et la seule solution mise en place pour réduire le format est un adaptateur xD vers microSD qui est un bricolage.

Les cartes microSD
Le format le plus courant est aussi le seul qui est encore largement employé en 2025 : les microSD, parfois encore appelées TransFlash, date de 2005 environ. Les cartes sont essentiellement des cartes SD miniaturisées, même s’il y a quelques petites différences. Dans la pratique, il est possible de passer par un adaptateur SD vers microSD passif pour installer une carte microSD dans un emplacement SD. Attention, les adaptateurs sont parfois capricieux pour les versions rapides.
Les cartes microSD ont les mêmes limites que les cartes SD classiques. On a donc des cartes microSD (en gros les cartes jusqu’à 2 Go, je ne crois pas qu’il existe des microSD de 4 Go), des microSDHC (jusqu’à 32 Go), des microSDXC (jusqu’à 2 To) et des microSDUC (plus de 2 To).
Comme pour les cartes SD, on a des cartes avec l’interface classique limitée à 25 Mo/s et des cartes UHS-I qui peuvent atteindre 104 Mo/s (et 208 Mo/s quand on triche un peu). Et comme avec les SD classiques, les performances peuvent varier assez largement : on peut trouver des cartes microSD rapides et optimisées. Une carte microSD rapide (DDR208) se trouve pour environ 20 € en 128 Go.

Les trois variantes ont une partie commune et des broches supplémentaires pour les versions Express et UHS-II
Les deux évolutions majeures de l’interface existent aussi pour les cartes microSD. Il existe donc des cartes microSD UHS-II, qui emploient un protocole de communication totalement différent des cartes classiques avec des broches supplémentaires tout en gardant une compatibilité UHS-I. Les cartes UHS-II sont rapides (un peu moins de 300 Mo/s) mais onéreuses, il faut compter 50 € pour 128 Go.
Il y a ensuite les cartes microSD Express, mise en avant par la Nintendo Switch 2. L’idée est exactement la même : un second protocole est ajouté aux cartes à travers des broches supplémentaires. Le mode SD Express propose une ligne PCI-Express 3.0 actuellement, mais garde une compatibilité UHS-I avec les broches classiques. Les cartes valent environ 60 € pour 256 Go.
Les Memory Sick Micro et les cartes de la Vita
Les cartes Memory Stick Micro (ou M2) suivent exactement la même voie que les cartes microSD. Ce sont des cartes Memory Stick miniaturisées, capable de fonctionner dans un emplacement Memory Stick ou Memory Stick Duo avec un adaptateur passif. Comme c’est un format propriétaire de Sony (et Sandisk), il a été moins employé et n’existe plus réellement. On trouve les cartes dans quelques smartphones et téléphones Sony Ericsson, dans la PSP Go et dans quelques rares appareils photo.

Les cartes mémoire de la console PlayStation Vita dérivent des Memory Stick Micro, mais avec quelques petites différences techniques.
Et les autres
Il existe d’autres cartes dans des formats proches ou avec un concept similaire. Dans les cartes anciennes, il y a les MMC Micro. Le format est proche des microSD, mais pour les cartes MMC. Les cartes sont compactes, rares et peu utilisées (quelques téléphones vers 2005). Les cartes MMC Micro ont une compatibilité assez limitée : en théorie, elles fonctionnent avec un adaptateur SD (et pas MMC) dans un lecteur de SD. En pratique, c’est assez aléatoire.
Le second type de carte est propriétaire et se trouve essentiellement chez Huawei. Les NM Card (pour Nano Memory) reprennent le format des cartes Nano SIM et sont essentiellement des cartes MMC compactes. C’est un format rare et parfois cher, sans gains particuliers, même si ce sont les cartes les plus petites.
Le dernier format vient de Samsung, avec les cartes UFS. L’idée est de proposer une interface UFS (vue en interne dans les smartphones) en externe. Le format physique est pratiquement le même que celui des cartes microSD, mais Samsung a choisi une voie bizarre : l’interface UFS utilise des broches supplémentaires mais les cartes n’intègrent pas le nécessaire pour fonctionner dans un lecteur de cartes microSD. C’est un peu dommage, on aurait pu imaginer un fonctionnement hybride, comme les microSD Express ou UHS-II.